Quelques données géographiques, économiques, démographiques et politiques du pays.
Données géopolitiques
- Population en 2019 : 12.537.000 d’habitants.
- Age médian: 18 ans.
- Espérance de vie 2012: 53,6 ans.
- Taux de croissance de la population 2019: 3,3 %.
- Pouvoir d’achat/habitant (Parité -2012) : 560 $/an.
- Population en dessous du seuil de pauvreté (1,25$/jour-2011): 81,3%.
- Réfugiés : 300.000.
- Populations déplacées : 600.000.
- Bilan de la guerre civile : environ 500.000 morts.
- Industrie : textile, alimentaire.
- Agriculture : cultures vivrières, thé, café, coton.

Des populations en grande difficulté
Pour comprendre l’urgence de la situation, nous rappelons la position du Burundi dans quelques classements pertinents :
- L’Indicateur du Développement Humain (IDH) du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) de 2017 classe le Burundi à la 223ème place sur 228.
- Le PNUD classe le Burundi au 183ème rang sur 184 pays quant au PIB/habitant.
- L’International Food Policy Research Institute (IFPRI) publie le Global Hunger Index qui prend en compte, l’indisponibilité de denrées alimentaires les carences alimentaires des enfants, la mortalité infantile liée à la malnutrition. Le Burundi est un des derniers du classement.
- L’Université de Leicester a créé une carte mondiale du bonheur appelée World Map of Happiness qui établit un classement de 178 pays en fonction du niveau de bonheur des peuples. Il ressort de cette enquête que le pays numéro 1 où le bonheur est roi est le Danemark suivi de près par l’Autriche, la Suisse et les pays scandinaves. Le dernier du classement est le Burundi.
Le pays tarde à se relever de la guerre
Après dix ans de guerre, le Burundi vit aujourd’hui dans une paix toute relative et une réelle démocratie tarde à s’installer.
Des défis majeurs, liés au processus de transition caractérisé par le passage du conflit à la paix et de l’aide humanitaire au développement humain durable, sont à relever par un gouvernement qui ne semble pas à la hauteur de la situation.
La situation socio-économique est préoccupante: les infrastructures sont à reconstruire; les richesses naturelles et les ressources énergétiques sont très insuffisantes avec un secteur industriel embryonnaire; la population est très affaiblie par plus de dix années de guerre, le pays manque de tout. L’aide au développement en provenance de l’international reste minime, le Burundi n’étant pas un pays de confiance pour les investisseurs et les bailleurs de fonds externes.
Défis majeur: la malnutrition endémique
La densité et la croissance démographique importantes, malgré l’impact de la guerre, associées à une agriculture principalement vivrière à faible productivité et à une propriété foncière morcelée et complexe, remettent le problème endémique de la malnutrition au premier plan des préoccupations du pays.